« Je réponds, qu’on ne doit opposer la force
Qu’à la force injuste et illégitime et à la violence
Que quiconque résiste, dans quelque autre cas, s’attire une juste condamnation,
Tant de la part de dieu que de la part des hommes! »

— Jean-Jacques Rousseau

Pour la défense des hommes et des femmes
La vie nous donne des ailes ou des armes, des lettres et des larmes
Des livres et des gammes
Il nous faut attiser la flamme afin de torréfier la hargne
Pour exalter l’élixir de la liberté

On dit que nul n’est au-dessus des lois
Mais la formule cumul le désarroi
Malgré les chartes, et les actes, et les traités
Les droits de l’homme sont contestés
Tu sais la violence, elle, est salissante
Elle entache la salive, le sang et les cendres
Mais l’indécence c’est le poids des carats car
Sur la balance, la vie ne sert pas de contrepoids

Tant de rage de carie dans tant de corps d’émail
Tant de rage de carie dans tant de corps d’émail
Tant de rage de carie dans tant de corps d’émail

Pour la défense des hommes et des femmes
La vie nous donne des ailes ou des armes, des lettres et des larmes
Des livres et des gammes
Il nous faut attiser la flamme afin de torréfier la hargne
Pour exalter l’élixir de la liberté

Une injustice reconnue, maintenue, est un crime insidieux assidu
Et si l’état perpétue le délit,
Et que le monde, per capita, s’y allie
L’infraction est alors systémique, la contrainte morale est totale et étatique
Qui se tait consent, concède sa conscience, censure sa présence, et endosse la violence

Tant de rage de carie dans tant de corps d’émail
Tant de rage de carie dans tant de corps d’émail
Tant de rage de carie dans tant de corps d’émail

Pour la défense des hommes et des femmes
La vie nous donne des ailes ou des armes, des lettres et des larmes
Des livres et des gammes
Il nous faut attiser la flamme afin de torréfier la hargne
Pour exalter l’élixir de la liberté

Combien de pères et de mères en colère tortionnaires à désensorceler
Combien de frères et de soeurs en douleur arbitraire à décontaminer
La misère est sincère et bien enracinée
La violence est prospère et personnalisée
La peur est clandestine et insonorisée
À l’étage de l’État, la négligence est acceptée

Pour la défense des hommes et des femmes
La vie nous donne des ailes ou des armes, des lettres et des larmes
Des livres et des gammes
Il nous faut attiser la flamme afin de torréfier la hargne
Pour exalter l’élixir de la liberté